Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 16:53

                                                De l'album photo "Melbourne"

 

 

Nous sommes le mercredi 25 février 2009. Il est 8h35 du matin lorsque mon avion atterri à l'aéroport de Melbourne-Avalon.  

Plus tôt dans la matinée, j'avais pris un vol de Sydney. Le vol JQ 603 de la compagnie Jetstar était à l'heure et parcouru les 868 km séparant les deux villes comme prévu, en une heure et trente-cinq minutes.

L'aéroport d'Avalon est situé à une petite heure de route de la ville, et il faut prendre un bus pour rallier le centre de Melbourne. Plus de vingt dollars de frais ! Je comprends à présent pourquoi le billet d'avion était si bon marché.

Je n'ai pas le choix : je m'insère dans la file du guichet pour acheter mon ticket de bus.

Il doit être aux alentours de 8h50 maintenant et j'attends dans la file depuis environ quatre minutes. Le regard vide, il me faut du temps pour remarquer que sur le sac à dos du passager devant moi est écrit au feutre le nom « Tryo ». « Amusante façon de reconnaître des compatriotes » pensé-je, avant de lui lancer subrepticement « Dis donc j'me taperais bien un bon bout de camembert ! ».

Le compatriote en question  s'appelle Thomas et à 23 ans. Il vient de la région parisienne. Il est arrivé en Australie avec sa copine il y a neuf mois et vit aujourd'hui à Melbourne.

Nous faisons connaissance dans la file, et montons ensemble dans le bus. Thomas a l'habitude du trajet : il habite et travaille à Melbourne mais sa copine, elle, habite et travaille à Sydney ! C'est pourquoi il fait le déplacement tous les quinze jours depuis trois mois !

Profitant de la chance d'être tombé sur un connaisseur, je lui demande comment est la ville de Melbourne. D'après François-Yves, la ville est bien plus agréable que Sydney et a un profil beaucoup plus européen. C'est aussi ce que m'avait dit m'avait famille d'accueil. Au niveau de la météo, parait-il qu'on y trouve les quatre saisons dans une semaine, passant d'une tristesse grise et froide à un éclat bleu et chaud d'un jour sur l'autre.

Mais ce que me dit Thomas sur la ville me laisse sans voix ! Les quelques mots qu'il prononce à ce moment là ont sur moi un effet comparable à celui de se faire écraser par un bœuf dans la file d'un Mac Do !

J'en oublie jusqu'à la politesse et reste, pantois, à le dévisager. Je ne lui réponds pas. Je le regarde. Je me demande ce qui peut bien exister dans la tête de cet individu pour qu'il puisse dire une chose pareille ?! Au fond de moi-même je cherche qu'elle sorte d'événements peut bien vivre un homme pour qu'un jour il finisse par dire CA ! J'imagine mon nouveau compatriote dans une enfance marquée par un alcoolisme précoce, ou bien par une découverte et une addiction aux drogues dures dès l'âge de six ans... Je regarde ses oreilles, pour savoir si, peut-être, il a été victime toute sa scolarité de la puérilité et de la méchanceté humaine. Mais non, elles sont collées, son nez est normal, ses cheveux ne sont pas oranges... Il ne semble pas vraiment avoir souffert.

Du coup je me demande ce qui peut bien ne pas exister dans la tête de cet individu pour qu'il puisse dire une chose pareille ?! Il lui manque quelque chose ! Ce jeune homme, c'est malheureux de le dire, n'a pas les idées claires ! Il lui manque quelque chose ! Ou s'il a quelque chose en trop ce n'est pas un truc de naturel... Je ne sais plus quoi penser de lui. Je l'imagine à présent mal rasé et les cheveux en bataille courant en tutu rose dans les allées d'un hôpital psychiatrique. Mais qu'a-t-il donc fait de tous ses neurones ? Deux réponses possibles : soit il n'en a jamais eu, soit il a vu, entendu et pratiqué trop de football dans sa courte partie d'existence.

Quoi qu'il en soit, je réalise que si j'avais trouvé notre rencontre agréable, je n'envisagerai jamais de passer plus de temps que ce trajet avec Thomas. Pas contre lui, mais pour moi ! Pour me protéger de l'inculture, de la bêtise et de cet effet « mouton » qu'il pourrait inconsciemment me transmettre.

C'est vraiment dommage, car je le trouvais sympathique. Mais par une simple phrase tout a changé. Une simple phrase qui a révélé une partie de sa vraie nature. Une simple phrase qui m'a fait regretter de lui avoir parlé. Une simple phrase qui fait que l'on ne s'entendra jamais ! Une simple phrase qui me fait presque peur !

Lorsque je lui demandais son avis sur la ville, Thomas me répondit :

« Melbourne c'est une ville sympa, mais des fois quand même ça me gratte Melburne ! »

Partager cet article
Repost0

commentaires

D
Blogs are so informative where we get lots of information on any topic. Nice job keep it up!!
Répondre

El Cojano Is Away

  • : El Cojano is away
  • : Australie, Inde, Canada, Etats-Unis... Quelques lignes sur les vadrouilles d'un journaliste éternellement stagiaire.
  • Contact

El Cojano is moving

Salut les mecs !

El Cojano s'exporte.

Pour lire des trucs cools sur mes voyages, mais aussi sur des films, de l'En Avant Guingamp et des gens chelous, une nouvelle adress, encore plus mégalo que la précédente :

www.elcojano.com

Faut cliquer, c'est swag.

Recherche