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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 20:34

Et voilà. Une semaine déjà que j’ai quitté Montréal. Manquant encore d’inspiration pour un article fourmillant et coloré, je me contenterai ici de revenir sur ma dernière semaine. Une dernière semaine qui comme vous l’imaginez recèle de rebondissements et de découvertes.

Je ne sais pas quel est le meilleur moyen de vous raconter ces sept derniers jours. Thématiquement, ou chronologiquement...

Ne sachant pas vraiment sous quels thèmes regrouper les éléments de mon court vécu sudburois, il me semble plus approprié d’élaborer un article qui suivrait une échelle chronologique. Mais comme mes découvertes ont été éparpillées dans le temps, je vais finalement opter pour un mélanger des deux.

L’empaquetage de mes affaires (« mes choses », diraient les québécois) a été réalisé vendredi dernier, après une semaine de glandage à la coloc. En fin d’après-midi, rassuré de voir mes valises prêtes au départ, je quittai l’appartement avec une ribambelle de colocataires pour ma dernière soirée montréalaise. A la fois par respect et par pudeur, je vous épargne les détails de la nuit, qui n’a pas été sans m’évoquer ma dernière nuit française, le 21 janvier.

De fil en anguille, ou plutôt de gin tonic en shooter d’un excellent cocktail à la banane, 3 h 30 arriva et je me permis un assoupissement de deux heures. A 6 h 03, je devais en effet prendre le bus pour rejoindre la gare routière. Départ de Montréal à 7 h 00.

L’objectif de réussir à partir a été dument et presque miraculeusement accompli. Et je n’ai laissé derrière moi qu’une chemise et un jean. Ce qui est assez honorable étant donné les circonstances…

 

Dix heures quarante-cinq de trajet en autocar plus tard, je descendis à la gare de Sudbury où m’attendait Pascale, ma rédactrice en chef. Accueillante, elle m’a invité à souper (oui, ici on dîne à midi et on soupe le soir) chez elle, en compagnie d’Hugo, l’autre journaliste de journal Le Voyageur, cadre de mon stage, et d’une journaliste anglophone du réseau public de télévision canadien.

Après souper, Hugo m’a conduit chez Réjean, propriétaire et éditeur du journal, qui me prête une chambre dans sa maison le temps que la location que j’ai trouvé depuis Montréal soit prête à ma consommation.

La petite soixantaine, ancien journaliste aujourd’hui patron de presse et homme d’affaire, Réjean a continué de me convaincre de l’incroyable hospitalité canadienne, me lançant dès mon arrivée « Ici, si tu t’gênes, tu crèves ! ». Franco-ontarien et fier de l’être, il ne cesse depuis maintenant une semaine de me raconter ses histoires de journaleux, de Canadien, ou d’homme, tout simplement.

Sudbury-1 1614

Tel est le quartier dans lequel je suis accueilli pour mes premiers jours


Dimanche a été le temps de ma première découverte de Sudbury. Une ville un peu spéciale…. Assez peuplée, avec 160.000 habitants, mais aussi très étendue. La plus grande municipalité au Canada selon certains. En fait, le Grand Sudbury recouvre un territoire grand comme 33 fois Paris. On peut aussi le comparer à la moitié des Côtes d’Armor. Ou encore à 153 Saint-Caradec. Dans une telle étendue, il est difficile à première vue de considérer Sudbury comme une ville de 160.000 habitants.

Sudbury ne me semble pas une belle ville. Il y a 330 lacs, c’est rocailleux car situé en plein sur le bouclier canadien. Il y a donc tout pour plaire mais l’ensemble me parait terne. L’explication est simple : nous sortons à peine de l’hiver (à l’heure où j’écris ces mots quelques flocons de neige valsent de l’autre côté de la fenêtre). Les arbres sont encore nus, à peine ont-ils des semblants de bourgeons et les pelouses sont toujours jaunes, pas encore ressuscitées après avoir trépassé sous l’épaisse et constante couche de neige de l’hiver. Enfin… paraît-il que d’ici quelques semaines Sudbury retrouvera sa verdure estivale, et du même coup deviendra plus belle à vivre.

 

Sudbury-1 1619Sudbury-1 1636

 Sudbury-1 1610Sudbury-1 1626

 

J’ai noté une autre particularité : Sudbury est le prototype même de la ville provinciale nord-américaine. « Au royaume des fast-foods, les obèses sont nombreux. » J’exagère certes un peu, mais je n’en reste pas mois assez impressionné de la quantité de restaurants rapides et de grosses bagnoles !

 

Sudbury-1 1609

Miam miam !


Lundi matin, 8 h 30, j’ai enfin découvert mon lieu de stage. J’y ai trouvé de bons collègues, une bonne ambiance et je m’attends à un travail relativement fourni et intéressant. Après un premier sujet peu excitant sur un repas dans une école primaire, j’ai trouvé plus d’intérêt à mon travail quand est venu le moment de couvrir les élections fédérales (je vous en parlerai un de ces quatre de ça aussi) et en fin de semaine un festival de théâtre universitaire franco-ontarien.

Mercredi, j’ai par ailleurs été visiter mon futur lieu de vie, à partir du 22 avril et pour deux mois. Une vieille maison, un peu délabrée mais propre. Quatre Canadiens, un hamac, un grand salon et un barbecue.

Je vous épargne les détails inintéressants de cette semaine (le service du bus un peu pourri, la junky qui m’a demandé l’heure ou le super hot dog à 3,25 $ que j’ai becqueter l’autre midi) pour retenir quatre phrases qui m’ont été dites et qui pourraient bien résumer l’état d’esprit des deux mois à venir.

-          Le fameux « si tu t’gênes, tu crèves », entendu dès mon arrivée ;

-          « Sous la bâche là y a de la weed », prononcée alors que je visitais le jardin de ma future maison ;

-          « Il va falloir qu’on teste ta résistance à la bière », lancée par ma rédactrice en chef ;

-          Et, pour le côté sérieux, une autre allocution de ma boss : « on a de quoi te faire bosser, tu vas pas t’ennuyer ! »

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