Avant de me lancer dans la longue et passionnante histoire de mon séjour canadien, je tiens à commencer ce nouveau chapitre d’El-Cojano-is-away par le récit du circuit entre Kerdu et Montréal.
Si certaines horaires de mon weekend de voyage étaient définies et fixes (départ du train samedi 22 janvier à 7 h de Rennes, départ de l’avion à 13 h 25 de Charles-de-Gaulle), une question majeure subsistait dans l’organisation de mon voyage. Quand et comment allais-je rejoindre la gare rennaise ?
Au départ, je pensais profiter de l’appartement d’un copain à Rennes pour y passer la nuit de vendredi. Mais une petite grippe m’ayant gentiment tenu compagnie dans la semaine, j’ai décidé de trouver plus raisonnable de dormir à Kerdu, quitte à me lever à 5 h le samedi matin.
C’était sans compter sur ma faiblesse et ma cupidité.
Jeudi soir, sous la pression d’amis fidèles trouvant dans ce départ une occasion supplémentaire de faire la fête dans un degré plus ou moins raisonnable, j’acceptai de changer mes plans. Nous irions donc tous à Rennes vendredi soir. Je n’ai imposé qu’une seule condition : « on y va molo, genre un petit gueuleton pour marquer le coup. J’ai à moitié la grippe et j’ai un avion à prendre samedi midi ! »
Quel naïf j’étais !
Je suis parti de Kerdu vendredi à 18 h et après une pause chez papy/mamie pour dire au revoir je suis arrivé à Rennes vers 19 h 30. Dès lors, la soirée s’est organisée de manière improvisée selon les envies et les humeurs des convives présents. Pas des miennes…
Contraint et presque forcé de suivre le rythme imposé, je me suis gavé de raclette, de bière et de vin, jusqu’à ce que l’envie prenne à certains de quitter l’appart et d’aller finir la soirée en ville. J’étais fatigué et malade, mais je les ai suivis avec plaisir ! Le reste de la soirée (je pensais encore à ce moment que ça s’arrêterait là) s’est passé dans un excellent bar de nuit du centre ville. A trois heures, après trois tournées que je n’ai pas payées (ben oui, faut pas déconner non plus ! Moi à la base, je voulais aller me coucher), nous avons rejoins République pour retrouver un bus jusqu’à l’appart. A partir de là, certains détails échappent à mon cerveau mais je me souviens parfaitement avoir rencontré David à l’arrêt de bus.
A moins de quatre heures de mon départ pour le Canada, j’ai rencontré sous un arrêt de bus du centre-ville de Rennes… un Canadien ! David venait de Toronto et était extrêmement jaloux de mon départ imminent vers sa terre natale. Bon joueur, il m’a toutefois donné moult plans, adresses et choses à faire une fois à Montréal. Bien sûr je ne m’en rappelle pas la moitié, mais j’ai beaucoup apprécié le geste.
La discussion s’est tenue dans la rue et s’est poursuivie dans le bus. Finalement, David et son coloc’ français nous ont accompagnés à l’appart pour finir la soirée. Je ne me souviens plus de l’heure de leur départ, mais il devait être près de 6 h, car je n’ai pas attendu longtemps pour filer sous la douche, afin de ressentir un minimum de fraîcheur avant le voyage.
Vers 6 h 30, jugeant le trajet en métro un peu juste, Alban, Pierre, Nico, Gildas et moi (Mallory et Anaïs étaient restées à l’appart) avons sauté dans la Mégane d’Alban. Conducteur désigné car le plus sobre d’entre nous, ce dernier a livré un combat sans merci au Code de la Route et après une victoire largement méritée, nous sommes arrivés à la gare avec une bonne marge d’avance.
Fidèles jusqu’au bout, les quatre amis ne m’ont pas lâché comme ça et m’ont suivi jusqu’au quai et même plus loin ! La dernière vision que j’ai de ce départ restera à jamais gravée dans ma mémoire : l’énorme postérieur de Gildas tentant de faire la bise à la vitre du train ! Un salut plein de bonne volonté mais qui créa en moi en sentiment à mi-chemin entre la honte et l’hilarité. Hilarité d’ailleurs partagée avec mon voisin de cabine…
Comble de joie, le TGV Rennes-Montparnasse était à l'heure. Youpi.
Une fois le train parti, la fatigue revint emplir tous les pores de ma peau. Je n’ai toutefois pas réussi à dormir dans le train, ni dans la navette me menant de Montparnasse à l’aéroport, ni dans le terminal avant le départ de l’avion. Je suis tout de même parvenu à somnoler une ou deux heures pendant le vol. C’était trop peu, mais à l’atterrissage à Montréal l’excitation de la découverte a rapidement pris le dessus sur la fatigue et j’ai attendu sans trop d’efforts l’heure normale avant, enfin, d’aller me coucher.
Comble de bonheur, le vol Air Canada Paris-Montréal était en avance. Youpi.
Après une telle soirée, je n’ai qu’un regret : ne pas avoir pris de photos ! Et je n’ai qu’une envie, refaire la même en rentrant ! Je compte sur les potos pour faire ça comme il faut. Pour info : j’arrive le 27 juin, un lundi matin !
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