Difficulté australienne : savoir reconnaître un numéro de téléphone

Comme vous le savez sûrement puisque vous êtes très attentifs à mon blog, mon logement actuel, dans ma famille d'accueil, prendra fin le 13 décembre prochain... C'est donc le moment pour moi de chercher un nouvel endroit où loger à partir de cette date. Pour des raisons de changements et aussi parce que j'ai le droit d'aller où je veux, d'abord, j'ai décidé que ce nouvel endroit sera à Sydney même (ou du moins pas trop loin). J'ai commencé mes recherches il y a déjà deux semaines, considérant que s'y prendre un mois à l'avance restait raisonnable, et j'ai ralenti mes recherches il y a deux semaines moins un jour, voyant que la plupart des annonceurs sont feignants et attendent généralement le dernier moment pour proposer une chambre... Ainsi la plupart des offres étaient valables pour 0 à 15 jours plus tard, ce qui n'était pas intéressant pour moi. Mais la semaine dernière j'ai découvert un organisme sympa qui propose des lits dans des chambres doubles dans des maisons pour 9 personnes maximum (oui moi aussi je me suis demandé comment mettre 9 personnes dans des chambres de 2...) avec lequel j'ai décidé de rentrer en contact, et je leur ai donc laissé mon mail et numéro de tel sur leur site (www.sleepingwiththeenemy.com si vous voulez jeter un coup d'œil). A l'heure actuelle je sais qu'ils n'ont pas de place avant janvier, et j'ai également appelé un autre organisme du même genre, plein lui aussi. Je suis donc en train de visiter quelques sites à la recherche d'annonces intéressantes, sans trop m'exciter cependant car encore une fois la plupart des offres sont valables pour très bientôt. Je vous tiendrais au courant de quand j'aurais trouvé quelque chose.

Et maintenant, une petite anecdote qui vous fera comprendre le rapport entre tout ce que je vous raconte et le titre de cet article.

Hier midi, j'étais dans mon bus, assis, tranquillement, ne dérangeant personne, lisant mon journal, buvant un café, mangeant un big mac, écoutant Fran.. euh, Australie Inter tout en jouant du trombone quand je senti mon téléphone vibrer. « Chouette un appel ! C'est peut être quelqu'un qui m'aime bien » pensais-je alors, et enthousiaste, je laissais toute mes activités diverses et distrayantes de côté pour fouiller au fond de ma poche à le recherche de cette petite chose qui me chatouillait la cuisse. Je finis par la trouver et avant de décrocher je me suis dis qu'il valait mieux que je regarde qui m'appelle. Et là, surprise, un numéro que je ne connais pas ! Deuxième coup d'œil, et je me rends compte que ce numéro commence par 02 96 28 avec encore 4 chiffres derrières (me rappelle plus). Ayant vécu un peu plus de vingt ans dans la région de Loudéac, Côtes-d'Armor, Bretagne, France, je sais que les numéros de cette ville commencent souvent par 02 96 28. Sur le moment il m'était presque impossible de savoir si mon futur interlocuteur était français, ou australien. Ce numéro, pour moi, était loudéacien, mais étant midi ici, un rapide calcul me fit remarquer qu'il était 2h du matin à Loudéac, alors peut être que finalement, à moins d'avoir des potes pas encore couchés à 2h un lundi, c'était un numéro australien... Vous imaginez un peu le dilemme ? Vous vous rendez compte de ce que je vivais ? Je ne savais pas si je devais dire « allô » ou « hello » en décrochant ce téléphone!! N'ayant pas de temps pour réfléchir (ça allait raccrocher sinon), j'ai finalement opté in extremis pour une troisième solution, et j'ai sorti un énorme (et pas beau) :

 « Yeah ?! ».

Au final c'était un mec de Sleeping with the enemy, donc un australien, qui m'appelait pour me poser de questions, et finalement me dire qu'ils n'ont plus de place pour moi.